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L'après colloque > Bilan scientifique
Bilan scientifique
par Delphine THOMAS-TAILLANDIER
(co-organisatrice avec M. le professeur Jacques LEROY)
Le colloque « Faut-il rethéoriser le droit pénal ?» s’est tenu au sein de l’Université d’Orléans les 13 et 14 octobre 2016. Il aura permis de mener à bien deux journées riches de réflexions sur les évolutions et le devenir de la matière pénale.
De toute évidence, les objectifs de cette démarche scientifique ont été atteints, et ce pour plusieurs raisons.
Le colloque aura, d’abord, été l’occasion de réunir de nombreux spécialistes reconnus en droit pénal ainsi que de plus jeunes collègues dans une faculté qui ne se distingue pas forcément en la matière. Cette manifestation aura également eu le mérite de faire venir sur le site universitaire d’Orléans des intervenants de toute provenance géographique. Si l’absence de quelques collègues lors de cette manifestation a été regrettée, on ne peut que se féliciter qu’ils aient malgré tout souhaité participer à la publication à venir des actes du colloque.
Le colloque s’est, ensuite, inscrit dans le prolongement d’un engagement moral et verbal pris deux ans plus tôt à l’Université François-Rabelais de Tours (colloque « Faut-il regénéraliser le droit pénal ? » organisé par M. Guillaume BEAUSSONIE, novembre 2014).
Le colloque, enfin, a permis d’échanger sur un sujet théorique particulièrement d’actualité tant il est nécessaire de pointer aujourd’hui les lacunes des théories classiques du droit pénal et de s’interroger réellement sur le sens, la justesse du droit pénal de demain. L’ambition affichée lors de la présentation de ce colloque aura été à la hauteur de la qualité des débats.
M. le professeur LEROY et moi-même, organisateurs de ce colloque, sommes d’ailleurs ravis que les objectifs de cette manifestation scientifique aient été dépassés.
Ces deux journées auront permis d’instaurer un dialogue avec des membres du barreau et de la Chambre criminelle (la présence de M. Thierry FOSSIER a été fort appréciée pour comprendre les attentes de la Chambre criminelle sur certaines questions).
Les actes du colloque seront publiés dans une collection d’excellence d’un éditeur juridique (collection « Colloques et débats », Lexis Nexis). En somme, le nombre de participants à ces deux journées de réflexion et d’échange ainsi que la qualité des propos tenus démontrent l’intérêt de parvenir à publier à court terme.
Enfin, les discussions menées lors du colloque nous ont ouvert des perspectives de prolongement de la réflexion dans de prochaines manifestations. En effet, au fil des contributions, il est ainsi apparu que, quel que soit le thème traité, l’idée d’une rethéorisation du droit pénal ne passait pas nécessairement par une démolition du droit pénal actuel, mais plutôt par une reconstruction progressive. Or, nous ne pouvons que rejoindre ici M. le professeur Cédric RIBEYRE qui nous a démontré à l’occasion de ce colloque combien l’œuvre de la doctrine était nécessaire pour expliquer d’une part le droit pénal et pour le construire d’autre part.
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